Quand le Figaro publie une fake news contre les producteurs de Cash Investigation

Paris, le 14 mars 2018 – Dans son édition du 13 mars, Le Figaro publie une brève dans sa rubrique « confidentiel » qui met en cause Premières Lignes, producteur du magazine Cash Investigation pour France 2, le jour de la diffusion d’une vaste enquête sur les marchés publics de l’eau.

L’agence de presse Premières Lignes avait été alertée par un insider d’un mail anonyme qui circule dans le milieu des acteurs du traitement de l’eau. Un tissu d’allégations mensongères visant à dénigrer la société de production. Ce que dans notre milieu, nous appelons une barbouzerie ou une fake news, selon la génération du journaliste qui s’exprime. Nous n’imaginions pas qu’un journal sérieux les publierait. Et ce sans même tenter de nous contacter pour vérifier les “informations”.

A notre stupéfaction, c’est ce que fit le Figaro. En catimini, quelques lignes mensongères dans un coin, non signées, et titrées “Cash Interrogations” (eh oui, parce qu’ils n’étaient pas tout à fait sûrs de leur coup).

Dans cette brève, deux accusations mensongères : Premières Lignes n’aurait « pas rempli ses obligations légales en ne déposant pas ses comptes en 2016 ». C’est faux et un simple coup de fil de vérification aurait permis de l’établir. La société Premières Lignes Télévision publie scrupuleusement chaque année ses comptes annuels au greffe du tribunal de Commerce de Paris, dans le plus grand respect des règles. Les comptes annuels de l’année 2016 ont bien été déposés, cependant ils ne sont pas encore publiés. L’explication est toute simple, le tarif de publication ayant augmenté, le tribunal a demandé à Premières Lignes en date du 2 février dernier de joindre un chèque complémentaire de 5,62 euros. Le chèque a bien été émis, les comptes devraient ainsi être publiés au plus vite, comme ils l’ont été chaque année.

Seconde accusation mensongère, Premières Lignes est accusée de « non-paiement des cotisations fiscales et sociales ». C’est faux. La simple lecture par un œil avisé des comptes publiés de Premières Lignes, montre effectivement, comme pour toutes les sociétés, des dettes fiscales et sociales qui s’expliquent tout simplement : elles apparaissent au dernier trimestre ou au mois de décembre de l’exercice comptable. Or, ces cotisations sociales et ces échéances fiscales sont payées au tout début de l’année suivante. Ce qui n’est ni anormal, ni une irrégularité, c’est le cas pour toutes les sociétés. Là encore, un simple coup de fil aurait pu éviter au Figaro de relayer une fausse information.

L’équipe de Premières Lignes a immédiatement appelé ses confrères du Figaro pour demander au journal de rectifier ses allégations mensongères. Ce à quoi s’était engagé la direction du journal. Or, dans son édition du 14 mars, le quotidien titre « Premières Lignes se justifie ». En respect des usages journalistiques et du bon sens, le Figaro aurait dû titrer « rectificatif ».

En même temps, comme le disaient quelques grands anciens facétieux, « une fausse info et un démenti, ça fait deux infos ».

 

Contact Premières Lignes : Mathilde Bongeat 01 55 28 93 50

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